Les doigts qui rêvent
Découvert le 3 novembre 2011, à la remise des Grands Prix de la Finance Solidaire, présentés par Le Monde Argent et Finansol, Philippe Claudet, instituteur, fondateur et directeur de l’association Les Doigts Qui Rêvent créée en 1994, œuvre pour les enfants ayant une déficience visuelle. Grâce à un financement solidaire, il produit des livres tactiles illustrés accessibles à ces enfants et tente de les aider à entrer dans la conscience de l’écrit. Le but de cette association est de créer l’envie et de stimuler les enfants à la lecture en leur offrant des illustrations tactiles riches de quantité de matières et ayant un caractère ludique, à travers ces livres bi-modaux, c'est-à-dire accessibles aux voyants et aux deficients visuels.
La finance solidaire, en quelques mots, c’est la possibilité pour des associations ou des coopératives, de trouver des ressources nécessaires pour développer des projets à caractère social, à travers des solutions d’épargne alternatives. Bien au-delà du profit, les personnes investies dans ces projets, pensent en termes de valeurs et de solidarité.
La démarche de cette association est d’autant plus vertueuse que l’atelier de production est un chantier d'insertion. C’est un atelier où les livres tactiles sont faits main, de la découpe, au collage, jusqu’à la reliure. Les livres demandent en moyenne 3h de travail. Les Doigts Qui Rêvent s’inscrit dans un réseau solidaire. Comme Philippe l’a si bien dit : « Si chacun donne un petit peu, le tout fonctionnera mieux ».
Pour en savoir plus :
Priscillia
Quelques mots de Philippe Claudel
La MAIF a lancé le projet Livret d'Epargne Autrement et souhaitait proposer à ses souscripteurs une association méritante travaillant près du domaine scolaire. Les Doigts Qui Rêvent créant et produisant des livres tactiles illustrés pour des enfants exclus du monde de l'écrit par des publics en grande difficulté sociale et exclus du monde du travail, a été choisi pour être le bénéficiaire de ce Livret d'Epargne Solidaire. Pourquoi avons-nous besoin de cette aide financière. Tout simplement parce que pour que nos livres ne soient pas diffusés à un prix discriminant, compte tenu qu'il faut environ 3h de main d’œuvre par exemplaire, nous devons compenser nous-mêmes le différentiel entre prix de revient et prix de vente. C'est à ce prix que nos livres accessibles seront abordables pour les familles et les écoles et qu’ils rempliront leur mission. Ce qui est le plus surprenant, c'est que c'est du domaine de l'Education nationale et que c'est l'Economie Solidaire qui le prend en charge ! Petit rappel : Les Doigts Qui Rêvent est l’unique structure de ce type au monde !
Pensez-vous que les nouveaux supports tels que les tablettes tactiles puissent être pour les déficients visuels de bons outils d’apprentissage de la lecture ?